Manga·Shôjo

STAY AWAY, 02 ~ Yu Misaki

Ma note

5 / 5

Résumé

Il n’y a qu’une chose que je puisse faire, c’est l’éviter.

Ritsu est perturbée, elle a trouvé un message sur internet avertissant de ne pas faire confiance à Auguste, le Dieu du temps. Alors que la distance entre Kaname et elle se rétrécit de jour en jour, elle se jure de garder les yeux sur son objectif. Un étrange élève arrive alors dans leur école…

Mon avis

Ah la la mais cette jaquette ! Toute douce, pleine d’espoir. Ritsu me fait craquer sur cette couverture. Je remarque aussi un nouveau personnage sur la quatrième de couverture et une partie de moi hurle : « Auguste ? Serait-ce toi ? » surtout depuis que le doute plane sur ses intentions !

D’une manière générale ce tome conclut bien l’histoire et a répondu à mes attentes. Ce n’est pas un coup de cœur comme le premier tome mais ce n’est pas loin. En tout cas c’est devenu mon second shôjo favoris, juste après « Lui ou Rien » de Yuu Watase.

Ritsu est perdue. Elle ne sait plus si elle doit faire confiance à Auguste et donc si elle doit s’éloigner de Kaname pour le sauver ou au contraire rester dans sa vie. C’est sur ces interrogations douloureuses qu’apparaît un nouveau personnage : Shigure Tsubasa.

Franchement lorsque je l’ai vu je me suis vraiment dit que c’était évidemment Auguste. Je ne m’étalerais pas sur le sujet mais j’ai été grandement surprise par ce personnage. Je le compare assez à Shirumi. Déjà parce qu’il est de suite surnommé « le Prince » donc le parallèle avec la Princesse était simple. Mais aussi est surtout parce qu’il fait avancer l’intrigue du côté de Kaname. Si les sentiments de Ritsu étaient mis à l’épreuve par l’amour de Shirumi pour Kaname, ici ce sont les sentiments de Kaname qui sont remis en question face au rapprochement de Shigure avec Ritsu.

La raison de leur rapprochement est toute mimi en plus. Bon, mimi mais cliché, j’admets. Ils se retrouvent par un concours de circonstance enfermés dans un local de rangement. Mais même la mangaka sait que c’est cliché puisqu’ils le disent : « […] un prince qui sort tout droit d’un manga pour fille ! ». Et d’ailleurs ce passage très « manga-esque » est poussé au maximum. C’est grotesque mais ça m’a fait rire, de voir le délire du cliché traité d’une telle manière.

Ça donne bien évidemment droit à une scène comique de quiproquo entre eux et Kaname mais ce passage m’a quand même fait sourire. Ritsu est naturellement gentille, ce qui l’a pousse à aider les autres. Elle aidait Shirumi à se rapprocher de Kaname et ici, malgré son amour pour Kaname, elle ne parvient pas à refuser quoi que ce soi à Shigure. C’est un comportement bien éloigné du mien mais cette demoiselle est si adorable que je l’en excuse.

Shirumi m’a étonné dans le bon sens du terme. Je n’appréciais pas trop ce personnage, probablement trop entreprenant pour moi mais ses derniers actes en temps qu’amie de Ritsu m’ont touchés. Bien qu’elle ait sont caractère, j’aimerai beaucoup avoir une amie comme elle sur qui compter !

La moitié de ce volume m’a semblé étrange et ce n’est qu’avec les dernières pages que j’ai compris pourquoi. Tout s’explique, prend sens et semble de ce fait évident. Rien n’a été laissé au hasard et le final m’a fait sourire de joie.

En écrivant cette chronique je me questionne encore sur les raisons qui font que ce second tome n’est pas un coup de cœur. Il le frôle, indubitablement. Peut-être parce que tout arrive un peu vite… mais d’un autre côté, un troisième tome aurait probablement été de trop.

En tout cas je ne suis pas déçue. Tout s’explique et je trouve la morale particulièrement intéressante. Pour changer le monde il faut d’abord commencer par ce qui est à notre portée. C’est simple mais pas forcément évident.

Une très belle duologie qui m’a fait passé un agréable moment. Les personnages sont attachants et ce malgré leur caractères bien différents ! J’ai eu un coup de cœur pour le brave Shigure, merci à lui d’avoir été là ! Cette histoire d’amour me promettait de belles choses et c’est une promesse tenue !

Manga·Shôjo

STAY AWAY, 01 ~ Yu Misaki

Ma note

Coup de Coeur ~ ❤

Résumé

Parce que tu l’aimes, tu ne dois pas t’approcher de lui.

Ritsu a perdu son petit ami dans un accident. Alors qu’elle est brisée par le désespoir, Auguste, le Dieu du temps, lui apparaît et lui propose de revenir trois ans avant l’incident. Pour sauver celui qu’elle aime une seule solution : créer un nouveau futur en ne sortant jamais avec lui.

Mon avis

J’ai craqué pour ce premier tome d’une duologie shôjo en flânant dans le rayon occasion de ma librairie. Le charme de ce beau Kaname m’a fait de l’effet que voulez-vous ah ah !

Je suis friande des histoires d’amour de type âme sœur. C’est comme ça. Le fil rouge du destin doit être mon conte favoris. Du coup une jeune fille qui remonte le temps pour éviter à son petit ami de mourir pour elle… ça sent bon. J’ai senti le potentiel juste avec la quatrième de couverture.

Je n’ai pas énormément de shôjo chez moi principalement parce que je ne suis pas fan du style cliché des manga pour jeune fille. L’usage abusif des trames, les yeux énormes qui brillent tout le temps, les situations improbables etc… Il y a des exceptions, évidemment, mais ce n’est pas mon genre de prédilection. Alors autant vous dire que j’étais contente en ouvrant ce tome, contente de voir des dessins aussi doux et travaillés.

Kaname est mort lors d’un accident où Ritsu était présente. Mais ça, c’était avant qu’elle ne rencontre Auguste, le Dieu du temps et ne reviennent trois ans avant leur rencontre. Son but ? Récrire l’histoire, une histoire où Kaname vit, où il ne meurt pas pour elle, où ils ne se fréquentent pas…

Ritsu est un personnage adorable. Elle tente tout ce qu’elle peut pour s’éloigner de Kaname mais une force bien supérieure à sa volonté semble contre elle. Que se soit au lycée, dans la rue, en voyage scolaire etc… ils finissent toujours par se croiser et la voir si perturbée et fuyante a pour effet d’intriguer Kaname qui du coup la confronte de plus en plus. Surtout qu’elle l’aime et ne supporte donc pas que les autres se méprennent à son sujet, le juge mal etc… Je me suis vraiment attachée à elle.

Kaname est le type de personne avec qui je m’entend bien en général… parce que les autres le fuit et que du coup je vais naturellement m’en rapprocher ah ah. Mon esprit de contradiction est très développé. D’ailleurs c’est le genre de personnage que j’apprécie aussi beaucoup dans les histoires. La plupart des gens le jugent d’un regard et donc se trompent sur ses intentions. Un événement en particulier a bouleversé sa vie et depuis il se moque pas mal de ce que peuvent penser les autres. Ce qui donne droit à des quiproquos amusants.

Le Dieu du temps, Auguste… que dire sur lui. J’ai soupiré en voyant qu’il était la mascotte perverse dans ce tome. Je ne fais plus attention à ce genre de personnage et de réplique à la longue mais ça me fait toujours soupirer la première fois. Il est un peu lourd mais ne souhaite qu’aider le jeune couple au final.

Ritsu se rend compte d’un détail perturbant à son égard vers la fin du tome, ça m’a fait sourire parce que je l’avais remarqué assez vite. Du coup j’imagine qu’Auguste nous réserve des surprises pour la suite !

Une rivale en amour fait son apparition ! C’était prévisible évidemment, pour faire avancer l’histoire et questionner Ritsu sur ses sentiments. Shirumi est « la princesse » d’une autre classe, tombée amoureuse de Kaname. Voyant la proximité entre le jeune homme et Ritsu, c’est naturellement qu’elle va demander de l’aide à cette-dernière. Cette fantaisie me fait toujours autant rire. Le bon vieux cliché de la fille amoureuse qui en aide une autre à séduire l’homme qu’elle aime… Bon sang, faut réagir avant les filles !

Au passage, j’adore cette façon qu’ont les personnages -tout support confondu- d’aller chercher des infos sur google à la moindre occasion. Je dois être une idiote parce que je ne trouve pas toujours ce que je cherche sur internet, surtout quand c’est ultra précis. Eux, en entrant un simple nom de famille ils trouvent toutes ta biographie et les noms de tes ancêtres sur cinq générations. C’est fabuleux. Bref, Ritsu trouve donc des infos sur Auguste, le Dieu du temps et ça promet un beau bazar !

J’ai apprécié ce premier tome et ça fait du bien d’avoir une duologie, de faire une pause dans les séries à rallonge. Le thème du voyage dans le temps est sympa, Ritsu réécrit sa vie et donc celle de Kaname par la même occasion. Une partie de moi espère vraiment avoir une fin type « âme sœur » avec Ritsu qui ne parvient pas à s’éloigner de Kaname !

Manga·Shôjo

TUE-MOI PLUTÔT SOUS UN CERISIER ~ Hina Sakurada

Ma note

3 / 5

Résumé

« Fuis ! » Voilà l’étrange SMS reçu au réveil par Yukino, jeune lycéenne, de la part de Saho, sa meilleure amie. Sans en comprendre le sens, elle se rend au lycée, comme tous les jours. Mais elle constate alors avec horreur que Saho s’est suicidée, pendant la nuit… laissant pour seul testament un tweet nébuleux : « Yukino est cruelle ». Dès lors, l’engrenage est lancé, et Yukino est accusée d’être responsable de la mort de sa propre amie. Tandis qu’une enquête s’ouvre pour éclaircir les circonstances du décès de Saho, Yukino doit faire face à un nouveau quotidien d’exclusion. Elle pourra heureusement compter sur le soutien de Tatewaki, le petit ami de Saho.

Mon avis

Ce manga fait parti des petites pépites qu’il est possible de trouver dans les rayons « occasions » de nos chers libraires. Je suis tomber dessus par hasard. Le titre m’a interpellé, les dessins m’ont intéressés et l’histoire dans son ensemble m’a plu… vraiment plu. Ce manga entre les mains, je fus étonnée de voir qu’il s’agissait d’un one shot. Pour moi, un tel sujet, un tel scénario ne pouvait être traité en seulement un tome. J’étais à la fois curieuse et réticente.

Ce qui est remarquable c’est la jaquette. Rien que le titre est magnifiquement travaillé. Le « t » majuscule du titre est déguisé en cerisier. Un détail certes, mais c’est ce genre de petit détail qui me rend heureuse. Une fois la lecture terminée, les personnages enlacés et leurs positions prennent tout leur sens. Il y a vraiment eu un gros travail sur cette couverture.

L’histoire est découpée en quatre chapitres. Le premier met en place ce que le résumé nous promet. Yukino reçois un SMS étrange de la part de Saho, sa meilleure amie : « Fuis ! ». Aucune explication. Saho ne réponds ni au téléphone ni aux mails et elle n’est pas présente sur le chemin de l’école. Yukino comprend tout une fois arrivée sur place : Saho a sauté du toit du lycée. Un suicide ? Il semblerait. Mais ce SMS ajouté à des messages postés sur Twitter mènent à croire que Yukino n’est pas innocente dans l’histoire… Tatewaki, le petit ami de Saho lui fait alors une confidence. Il pense être la raison du suicide de la jeune femme. En effet, il lui a annoncé être en réalité amoureux… de Yukino ! Yukino doit donc à la fois supporter les reproches, menaces et harcèlement qu’elle subit depuis le suicide de sa meilleure amie et le rapprochement de Tatewaki.

Le deuxième chapitre présente le couple naissant de Tatewaki et Yukino sur un fond de festival des cerisiers, événement annuel à l’école. Yukino est particulièrement poursuivie par une autre élève, Sasagawa, qui lui reproche son lien avec le suicide de Saho. Elle semble en savoir plus que quiconque sur les raisons du suicide et n’accepte pas de voir Yukino dans les bras de Tatewaki.

Le troisième chapitre nous présente l’histoire du point de vue de Tatewaki tandis que le quatrième et dernier chapitre est du point de vue de Sasagawa. J’ai adoré le fait que l’histoire se conclut grâce à ces points de vue. Généralement je ne suis pas adepte des livres avec plusieurs POV mais ici c’est vraiment utile à l’histoire.

Dès le début il semble évident que Tatewaki n’est pas net. Personnellement j’ai trouvé ça ignoble de se rapprocher aussi vite de la meilleure amie de son ex-copine juste après son suicide qu’il pense avoir provoqué, en plus ! Monsieur, un peu de décence je vous prie. Mais ce sont ses actions envers Yukino et ceux qui l’entourent qui me semblaient les plus étranges. De même que l’obsession de Sasagawa à humilier et harceler Yukino m’a interpellé. Je m’attendais à une autre fin, probablement plus actuelle mais le dénouement choisi par la mangaka ne m’a pas déçu pour autant.

Le style de dessin sort de ma zone de confort. Je flottais entre « Waow ! Les expressions faciale sont fabuleuses ! J’arrive à ressentir la folie des personnages ! » et « Erk ! mais c’est quoi ces lèvres énoooormes! » ah ah ! Les personnages ont des visages quasi « angélique ». Ils sont beaux, et la folie présente en permanence dans le manga permet de défigurer ces visages, rendant certaines situations particulièrement marquantes.

Je note le choix de ne jamais montrer les yeux de Saho. Elle nous hante tel un fantôme. Cette histoire n’existerait pas sans elle et pourtant, son regard ne nous ai jamais dévoilé.

Le manga se termine avec quinze pages qui présentent d’autres œuvres de la mangaka. Ces extraits traitant d’infidélité et de perversion sexuelle… je ne suis pas du tout le public concernée. Mais je note tout de même que les dessins sont tout aussi agréable.

C’est un one-shot agréable à lire mais qui ne marque pas les esprits pour autant. Le dénouement reste assez prévisible. J’ai tout de même passé un bon moment… ce qui est étrange étant donné les thèmes abordés (suicide, meurtre, harcèlement etc…) et l’ambiance générale du manga, particulièrement sombre.

Manga·Shôjo

LE JEU DE LA MORT, 01 ~ Sora

Ma note

Coup de Coeur ~ ❤

Résumé

« Avant de mourir, tu ne voudrais pas vivre une histoire d’amour avec moi ? » 

Alors qu’elle était sur le point de se suicider à cause d’un chagrin d’amour, Mikoto, une lycéenne, en a été empêchée par son professeur de physique-chimie, Jin Haiba (surnommé Haijin, l’infirme). Le prof lui a déclaré sa flamme ?! L’histoire d’un amour dangereux né d’une situation périlleuse !

Mon Avis

Mon coup de cœur de début d’année. Je suis tombée dessus par hasard dans la librairie. Une jeune suicidaire et une histoire d’amour avec une grande différence d’âge ? Wow ! Mais il a été écrit pour moi celui là, j’ai sauté dessus immédiatement !

Déjà, importance capitale dans un manga, les dessins sont doux, détaillés juste comme il faut, parfait pour un shôjo. On alterne entre scène romantiques, scènes quotidiennes parfois sérieuses et parties comiques voire loufoques. Le style de Sora s’en accommode parfaitement. J’ai souris devant certaines cases qui se voulaient grossières et me suis vu rêver devant des illustrations pleine page de nos deux protagonistes.

Les personnages principaux sont tellement attachants qu’il n’y en a pas un que je n’apprécie pas.

Je suis totalement tombée sous le charme de Jin et ça fait du bien pour une fois de ne pas craquer pour un gars dangereux (Silco, Tomura, je pense à vous~). Si vous êtes proches de la trentaine, attendez vous à recevoir pas mal de claques. Ça fait mal de comprendre les références de Jin quand la brave Mikoto est perdue. Pourtant les années 80-90 ce n’est pas si loin que ça… si ? Ah il ne fait pas bon vieillir, c’est sûr !

Mikoto est adorable. La raison de sa tentative de suicide étant une déception amoureuse, j’ai au départ eu peur de ne pas la comprendre et de ne pas m’accrocher à elle. Mais cette demoiselle est tellement abordable qu’il est impossible de ne pas l’aimer. Réservée et aux idées noires, elle n’a pas beaucoup d’amis et n’attire pas naturellement les gens. Je me suis beaucoup identifiée à elle. Au lycée les profs me passaient devant quand j’errais dans les couloirs, j’aurais aimé tomber sur un Jin à ce moment là…

De prime abord, Jin semble avoir proposé à Mikoto une relation saugrenue principalement pour l’empêcher de se donner la mort. Mais au fil des pages le doute s’installe. Bien que ses actions changent clairement les idées de Mikoto, le doute persiste. Il s’agit d’un shôjo donc j’imagine que les sentiments de Jin sont bien réel et j’ai vraiment hâte de voir Mikoto finir le lycée du coup !

Au début je me disais que des thèmes comme le suicide et l’amour interdit siéraient mieux à un josei, plus adulte. Mais au final, merci Sora d’en avoir fait un shôjo. Ça permet de prendre de la distance, d’ajouter des situations comiques, de ne pas déprimer en lisant, tout simplement.

Autant dire que c’est un immense coup de cœur pour ce début d’année, je ne m’y attendais pas. J’ai directement acheté la suite et attend le tome 7 en avril avec impatience. Les personnages sont attachants, l’histoire sort de l’ordinaire, les dessins sont tout doux : Le jeu de la Mort est une pépite !