Jeunesse·Roman·romance·Young Adult

FAIS UN VOEU, 01 ~ Alexandra Bullen

Ma note

3 / 5

Résumé

Impuissante face à la terrible disparition de sa jumelle Violette, Olivia suit ses parents à San Francisco pour prendre un nouveau départ. A l’occasion de la première soirée avec ses nouveaux amis, elle fait retoucher l’une des robes préférées de sa sœur chez une mystérieuse couturière. Mais la jeune fille aux doigts de fée lui rend trois nouveaux modèles… Trois robes dont chacune a le pouvoir d’exaucer un vœu. Magique !

Premier souhait : revoir sa sœur qui lui manque tellement. Pourtant les retrouvailles si attendues ne se passent pas tout à fait comme prévu. Sa jumelle adorée lui cacherait-elle des choses ? Soren, le garçon qu’elle aime tant, la voit-il telle qu’elle est vraiment ? Et surtout, ne se tromperait-elle pas de rêves ?

Si vous pouviez tout avoir, que demanderiez-vous ?

Mon avis

Je me souviens avoir acheté ce livre il y a plus de dix ans alors qu’il était disponible à 1€ sur un site de vente privée… les autres livres que j’avais alors commandé étaient assez mauvais et je pense que c’est la raison pour laquelle j’ai mis tant de temps à lire celui-là. Mais voilà, je me suis enfin lancée !

Après la lecture de ce roman ma première pensée fut : « Mais… le résumé a menti ! » Parce que oui, le résumé ne dit pas la vérité. Olivia ne reçoit pas trois robes magique en une seule fois comme c’est largement sous-entendu. Elle en reçoit une et il faut attendre longtemps avant qu’elle ne reçoive la deuxième. C’est le soucis de ce livre. Il est long.

L’histoire en elle-même est sympathique. Olivia qui réapprend à vivre avec Violette, sa sœur jumelle revenue auprès d’elle sous la forme d’un fantôme après un vœu, c’est agréable à lire… mais l’action peine à se mettre en place. J’avais vraiment l’impression de suivre Olivia jour après jour et sincèrement la vie de lycéenne c’est barbant.

Je ne me suis toujours pas remise de la manière dont sont traités Miles et Bowie. Ce sont les voisins d’Olivia, l’une de leur mère travaille dans le même bureau que la mère d’Olivia ce qui les pousse à se rencontrer dès… le premier chapitre. Plus que ça même, Miles va littéralement accueillir Olivia en ville, lui présenter le lycée, lui faire découvrir les soirées etc… Malheureusement cliché oblige, il tombe amoureux de la demoiselle qui l’ignore complètement !

D’ailleurs autant je crois à l’amour sans vraiment connaître la personne, ça s’appelle l’attirance. Autant continuer à aimer quelqu’un qui vous ignore, vous oublie et fuit quand vous lui parlez j’ai plus de mal. À tel point que j’en arrivais à oublier Miles moi aussi. À un moment il apparaît pour un exposé en cours et « Ah ! C’est vrai qu’il existe lui ! ». Pourquoi diable introduire deux personnages pourtant intéressants de prime abord pour au final les abandonner dans un coin ? Au début du roman je m’attendais vraiment à, si ce n’est une belle histoire entre eux deux, au moins un triangle amoureux. Mais non.

Olivia détourne le regard de Miles pour un garçon -prévisible. Le beau Soren, lycéen musicien qui sort avec la fille populaire du lycée… Je ne vous raconte pas grand chose, vraiment, tout ça arrive dans les premiers chapitres, le début est très rapide. Puis ça traîne en longueur. J’attendais avec impatience la seconde robe magique, les vœux, les bêtises provoquées par des vœux prononcés par une adolescente triste et solitaire, BREF ! J’ai attendu. Longtemps. Beaucoup trop longtemps. Du coup je suis sortie de l’histoire.

Attirée par Soren, forcément, plusieurs situations ambiguës vont peu à peu se mettre en place. Au début j’ai apprécié ma lecture, m’attendant à des situations cocasses… mais l’héroïne est une adolescente pas très à l’aise du coup elle n’ose pas grand chose et subit plus qu’elle ne vit. J’ai eu envie de la secouer plus d’une fois.

En fait j’ai passé l’âge de lire ce genre de livre je pense. C’est dommage. J’aurai dû le lire il y a dix ans ! Je pense que je ne m’attendais pas à ce que j’ai lu, j’avais de trop grandes attentes et j’ai été déçue. Le livre n’est pas mauvais, il est même plutôt bon mais j’en demandais trop. Il aurait fallu que je le lise quand j’étais bien plus jeune. C’est une lecture légère malgré le thème de la mort abordé avec les jumelles. Une bonne lecture jeunesse.

Roman·Thriller

LA FORÊT DES OMBRES ~ Franck Thilliez

Ma note

5 / 5

Résumé

Hiver 2006. Coeur de la Forêt-Noire.
Le froid, la neige, l’isolement… Les conditions idéales pour écrire sur un tueur en série, retrouvé pendu voilà plus d’un quart de siècle.
Le Bourreau 125
Cent vingt-cinq, pour les cent vingt-cinq grammes de chair qu’il faisait prélever aux épouses sur leurs maris, avant de les torturer.
Aujourd’hui, Arthur Doffre, riche héritier, vieil homme paraplégique, souhaite le ramener à la vie par l’intermédiaire d’un roman. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur de polar occasionnel, a un mois pour écrire, enfermé dans un chalet avec sa famille, Doffre et sa jeune compagne.
Mais il est des portes qu’il vaut mieux laisser fermées… et très vite, la psychose s’installe.
Ne reste alors qu’une seule solution : combattre ses peurs, repousser la folie, grouper ses maigres forces ; et affronter l’impensable…

Mon avis

Franck Thilliez est un auteur qui m’a été grandement conseillé par ma marraine. Étant donné qu’elle est probablement la personne grâce à laquelle j’aime autant lire aujourd’hui, j’ai donné sa chance à l’un de ses livres… étrangement je ne regrette pas.

Pourquoi étrangement ? Parce que quand je sors le nez du roman et que je regarde les personnages de loin… je n’en apprécie pas beaucoup et pourtant j’ai vraiment passé un agréable moment. Court et intense. J’ai dévoré ce thriller à une vitesse assez incroyable sachant que j’ai finalement peu de temps consacré à la lecture chaque semaine.

Nous faisons donc la rencontre de David, un embaumeur de profession qui écrit à ses heures perdues. Il fait la connaissance d’Arthur, un tétraplégique richissime qui lui fait l’offre du siècle : un mois dans un chalet tout frais payé pour lui et sa famille, en Allemagne, à condition qu’il lui écrive un roman -bien entendu rémunéré- sur le fameux tueur en série ; le Bourreau 125. Honnêtement, le brave Arthur pourrait ressembler à Apollon que cette offre empesterait toujours l’arnaque à des kilomètres. J’étais là, devant les pages, à me demander où était le loup quand David accepta… David, David, David… Allez, je vais être sympa, disons que si tu n’avais pas accepté il n’y aurait pas eu d’histoire. Vas-y David, fais moi passer un bon moment !

Cathy, la femme de David, est probablement mon plus gros problème dans ce roman. Elle tient la route, c’est un personnage très réaliste, tellement réaliste que je la déteste. Mais vraiment. C’est évoqué dans les trois premiers chapitres donc je me permet d’en parler : elle est d’une jalousie extrême et ne supporte pas que son mari parle à une belle femme… mais elle a trompé son mari avec son meilleur ami. Voila. La jalousie j’aurai pu l’accepter mais avec la tromperie, c’est d’une hypocrisie divine. Du coup en seulement 10 pages j’avais déjà jugé Cathy d’une manière peu amicale.

Le jeune couple est harcelé par une fan de David un poil dérangée. Elle serait tombée sous son charme après avoir lu le seul et unique roman qu’il ait publié. Roman qui a aussi marqué Arthur au point qu’il fasse appel à David pour écrire un livre pour lui. J’avoue que j’ai rapidement oublié cette harceleuse, me demandant presque si l’auteur ne faisait pas un clin d’œil à une fan un poil dangereuse qu’il aurait pu avoir un jour. En tout cas sa présence expliquait pourquoi David et Cathy acceptaient de partir un mois avec leur fille dans un chalet au milieu de nulle part en Allemagne. Ça m’a suffit.

L’arrivée au chalet et la découverte des lieux est tellement bien écrite que j’ai réussi à m’en faire une idée assez nette. D’une manière générale l’écriture de Thilliez est incroyable. C’est fluide, tout s’enchaîne avec une telle facilité que je n’arrivais pas à poser le livre. Une fois plongée dans ma lecture les pages défilaient à vitesse grand V. Un vrai régal !

J’ai eu un coup de cœur pour la compagne d’Arthur : Adeline. Je pense que dès le départ j’attendais beaucoup de ce personnage et je n’ai pas été déçue… Sauf peut-être lorsqu’elle m’a fait lever les yeux au ciel en reproduisant à merveille l’un des plus gros clichés de film du genre.

L’obsession d’Arthur pour le Bourreau 125 et l’horreur de ses crimes met très vite tout le monde mal à l’aise. En même temps, rien qu’au sobriquet du tueur on imagine qu’il ne faisait pas dans la dentelle. Entre autre il faisait prélever à une femme 125gr sur son mari avant de le tuer, de torturer la femme puis de la tuer sous les yeux de leur jeune enfant. Joyeux ? Pour Arhur il semblerait que oui. Par moment je me demandais jusqu’où l’auteur irait dans les détails. Je ne suis pas friande des détails grossiers et gratuits mais ici ; malgré l’atrocité des actes, c’est bien écrit et ça passe.

La fin était malgré tout prévisible. En fait, c’est frustrant car c’est souvent le cas quand je lis ce genre de roman, j’avais compris où l’auteur voulait en venir sans avoir l’explication, sans comprendre le « comment ». Un peu comme en math, quand j’avais le résultat sans réussir à le trouver dans mon développement. Ça m’a permis d’être un peu surprise !

Un thriller à la fin classique mais néanmoins étonnante. Les personnages sont criants de réalisme et finalement agréable à suivre. J’ai passé un très bon moment avec ce roman et je pense suivre cet auteur qui m’a fait redécouvrir un genre !

Classique·Roman

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ~ Lewis Caroll

Ma note

4 / 5

Résumé

Assise dans l’herbe un jour d’été, Alice voit passer un lapin blanc qu’elle suit dans son terrier. Elle bascule alors dans un monde extraordinaire et magique. Au cours de cet étrange voyage, elle rencontre des personnages incongrus : des homards qui dansent, un chat qui apparaît pour s’évanouir, une chenille qui fume, ou encore une Reine de Cœur qui veut couper la tête de tout le monde.

Mon avis

Des années que ce roman traîne dans ma pile à lire, il était temps que je l’ouvre. Ce fut une lecture rapide d’ailleurs, ma pause repas du travail m’a suffit. Le roman est relativement court et se lit plutôt vite.

Malgré tout je reste mitigée après ma lecture. Point important, bien que la traduction soit bonne et que de nombreuses annotations viennent en aide au lecteur, je pense que c’est le genre d’histoire faite pour être lue dans sa version originale pour en comprendre toutes les subtilités. Il est vraiment difficile de traduire autant de jeux de mots, de chansons et d’expressions. Mais en même temps, je sais pertinemment que mon niveau en anglais ne me permettrait pas de comprendre tout les jeux de mots présents dans la version anglaise. Je pense que j’aurai été perdue, encore plus que je ne l’ai été en français. C’est pourquoi je reste mitigée. Contente d’avoir lu la VF maiiiiis déçue de ne pas être capable d’apprécier la VO à sa juste valeur.

Nous retrouvons donc Alice et notre cher lapin blanc. D’Alice au Pays des merveilles… je ne connaissais que vaguement le Disney, je ne suis même pas sûre de l’avoir vue, c’est dire. Mais dans mes souvenirs tout y est : Le trou dans l’arbre, la chute interminable dans le tronc, la petite porte et la fiole « bois-moi », la chenille, le chat du Cheshire, le thé chez le Chapelier fou, les cartes et la Reine de Cœur etc… Tout s’enchaîne très vite et j’imaginais bien l’auteur raconter l’histoire d’Alice à son amie Alice à l’époque… J’ai un peu désenchantée après en lisant sa biographie -tousse- mais bon, je m’explique la longueur du livre comme « une histoire assez courte pour être racontée à un enfant ».

Le personnage d’Alice me laisse mitigée. Elle m’a fait rire sous bien des aspects, j’imaginais bien une petite fille vivre de telles aventures et son imagination débordante ne pas la laisser choisir entre « cette folie est normale » ou « mais que se passe t-il ? ». Mais d’un autre côté, la voir si tranquille tout le temps m’agaçait. J’étais perdue par moment, la moindre des choses aurait été de se perdre avec moi, tout de même ! -rire-

Le début et la fin du roman sont comme mes souvenirs du dessin animé. Alice qui s’endort et Alice qui se réveille. Je n’ai donc pas trop été déboussolée.

Dans l’ensemble, je ne m’attendais pas à tant de jeux de mots et à tant de comptines revisitées. Il y a un gros travail derrière ce roman. Le loufoque et l’illogisme omniprésents m’ont perdue à certains moments mais au moins j’ai compris ce que je lisais. C’est donc toujours plus compréhensible et logique que « L’écume des jours » de Boris Vian, qui pour le coup est un roman que je ne peux même pas résumer.

De par sa longueur je vous dirais « allez-y, ce classique vaut le coup » et si vous êtes bilingue alors tentez la version originale en anglais qui vous évitera de lire les annotations encore et encore pour comprendre l’origine des jeux de mots et des comptines anglaises. C’était une lecture particulière mais agréable, j’ai apprécié me perdre avec Alice dans la folie du Pays des Merveilles !

Roman·Young Adult

LA FACE CACHEE DE MARGO ~ John Green

Ma note

3 / 5

Résumé

Personne ne s’intéresse vraiment aux choses importantes

Mar-go-Roth-Spie-gel-man, le nom aux six syllabes qui fait fantasmer Quentin depuis toujours. Alors forcément, quand elle s’introduit dans sa chambre, une nuit, par la fenêtre ouverte, pour l’entraîner dans une expédition vengeresse, il la suit. Mais au lendemain de leur folle nuit blanche, Margo ne se présente pas au lycée, elle a disparu. Quentin saura-t-il décrypter les indices qu’elle lui a laissés pour la retrouver ? Plus il s’en approche, plus Margo semble lui échapper…

Mon avis

Je n’avais encore lu aucun livre de John Green, pourtant incontournable pour ma génération, c’est désormais chose faite ! J’ai adoré la première partie du livre qui n’est autre que la virée nocturne dont parle le résumé mais la suite m’a paru un peu longue.

Quentin est fou amoureux de Margo depuis… depuis toujours en fait. Mais s’ils se parlaient beaucoup étant enfants, la vie les a séparé au lycée. Margo est populaire et entourée alors que Quentin n’a que deux réel amis, membres du club de musique… et cette différence fait qu’ils ne se fréquentent plus autant qu’avant, quand bien même ils sont voisins de palier, leur relation a pris un coup.

Mais un soir, après une révélation choc au lycée, Margo décide de se venger et entraîne plus ou moins de force Quentin avec elle. Notre brave canard lui obéit et passe la meilleure soirée de sa vie… et nous aussi ! Sincèrement je suis admirative de l’imagination de Margo. J’ai pris beaucoup de plaisir à les suivre dans cette folle nuit vengeresse !

Après cette nuit blanche Quentin se voit déjà le lendemain, aux côtés de la belle Margo au lycée. Leur escapade les ayant rapproché, presque comme à l’époque. Seulement voilà, Margo ne vient pas au lycée le lendemain… ni même les jours suivants.

S’en suit alors un immense jeu de piste pour retrouver la belle Margo qui a laissé des indices sur son départ, à l’intention de Quentin… et c’est là que ça casse pour moi. J’ai trouvé certains passages longs, d’autres particulièrement drôles, puis de nouveau longs. Au final je me demande même si ce jeu de piste était vraiment fait pour qu’elle soit retrouvée. J’ai eu l’impression que la moitié du livre menait à une fausse piste, que Quentin et ses potes tournaient en rond et que soudain ! Par l’intervention du Saint Esprit, il a eu une révélation et découvert où Margo se trouvait.

Parce que oui, Quentin entraîne ses potes dans son périple. Potes vraiment sympathiques d’ailleurs puisqu’ils vont jusqu’à faire des centaines de kilomètres pour vérifier des adresses où Margo pourraient potentiellement se trouver… sauf qu’on est aux États-Unis et qu’ils ne font pas juste un Toulon-Marseille. Ben et Marcus (aka Radar) ont eux aussi leurs vie à mener, avec leur club de musique, leurs copines et le bal de fin d’année entre autres. C’est d’ailleurs ce fameux bal qui fait office de date limite pour Quentin qui rêve d’y aller aux bras de Margo. Il faut la retrouver avant le bal !

La fin du roman et le voyage que font Quentin et ses amis a fait remonter mon intérêt en flèche. J’ai adoré ce passage que j’ai trouvé bien écrit, touchant et immersif. Je me sentais présente, dans la voiture avec eux. Plus particulièrement avec Ben qui semble avoir le même problème que moi en voiture, je compatis mon gars !

La fin en revanche m’a laissé un arrière goût de « tout ça pour ça ? ». Mais attention, c’est une bonne fin, j’entends par là que l’aventure se conclut et qu’il n’y a pas de fin vague ou quoi que ce soit du même genre. Je n’ai juste pas été touchée par cette conclusion, bien que très belle, elle n’a pas su me transporter… après le voyage en voiture, le final n’avait pas assez de panache !

Un roman en dents de scie malheureusement. Un début fabuleux qui enchaîne avec de passages un peu longs, un superbe voyage entre potes qui fait rêver et un final une conclusion douce-amère qui n’a pas su me charmer. Il y avait du potentiel malgré tout, c’est dommage.

Roman·Science-Fiction

LE MIROIR DE CASSANDRE ~ Bernard Werber

Ma note

1 / 5

Résumé

Et vous, que feriez-vous si vous pouviez voir le futur et que personne ne vous croie ?

Mon Avis

Que dire, que dire…

Je me souviens avoir acheté Le miroir de Cassandre lors d’une rencontre avec l’auteur, il fait donc parti des rares ouvrages que je possède ayant été dédicacés. J’ai mis du temps à le lire, étant donné les -presque- 800 pages du livres et les thèmes abordés, je voulais m’y plonger tranquillement, pour en profiter un maximum…

Si je suis honnête, j’ai aimé les 450 premières pages, puis je me suis dis « Je suis à la moitié du livre, il serait temps que l’intrigue avance… » et les 200 dernières pages ont été compliquées pour ne pas dire laborieuses.

L’héroïne, Cassandre, ne se souvient plus de son enfance, son premier souvenir est celui de la mort de ses parents dans un attentat en Égypte alors qu’elle avait 13 ans. L’histoire prends place quand, à 17 ans, elle fugue de son école avec pour seules affaires ce qu’elle porte sur le dos et une mystérieuse montre offerte par « on ne sait qui » indiquant sa « probabilité de mourir dans les 5 secondes ».

Elle se réfugie dans une décharge parisienne et nous rencontrons les autres personnages principaux, quatre clochards un poil stéréotypés mais sympathiques : Kim, un jeune coréen de 17 ans, particulièrement doué en informatique. Esméralda, une ancienne actrice de films osés, un poil jalouse et acariâtre. Orlando, un ancien militaire, violent et grossier. Fetnat, un « guérisseur » raciste et misanthrope.

Une belle brochette qui, du jour au lendemain, va s’improviser sauveuse de l’humanité lorsqu’en pleine nuit, Cassandre se réveille en transe après avoir « vu » un futur attentat à la bombe dans le métro parisien.

Difficile à résumer tant il y a de détails.

Les héros, des clochards, sont particulièrement vulgaires. J’ai vu que ça avait choqué bon nombres de lecteurs, pour ma part j’ai au contraire apprécié que l’auteur ne change pas cet aspect de leur personnalité. J’accepte tout tant que ça reste dans les dialogues et c’était le cas. Les descriptions sont assez poussées pour que j’imagine la décharge et Dieu merci je n’avais pas l’odeur, seulement des mots !

Le Temps avec un grand « t » est à l’honneur dans ce livre, c’est certain. Cassandre dans ses rêves voit le passé autant que le futur. Et par passé je ne vous parle pas de son repas de la veille, elle parvient à se projeter jusqu’aux dinosaures… mais n’a pas de souvenirs de son enfance… Troublant donc. Malgré tout le sujet principal du roman reste sa vision du futur… et c’est exactement ce qui m’a agacé.

En fait j’avais envie de rebaptiser Cassandre : Greta tant la moitié du livre regarde les hommes de haut. Oui la Terre se réchauffe. Oui les guerres font des morts. Oui les gens ne sont pas tous « gentils ». Oui nous sommes des milliards sur Terre. BREF ! Cassandre enfonce des portes ouvertes a le savoir absolu et elle seule est assez intelligente et débrouillarde pour sauver le monde d’un futur apocalyptique. Son futur idéal est révélé à un moment et si vous voulez mon avis il me fait particulièrement peur tant il est aseptisé.

Cassandre cherche donc à retrouver la mémoire… entre deux attentats. Le but de l’héroïne est de comprendre pourquoi elle ne se souvient pas de sa famille, pourquoi elle peut voir le futur et qui lui a offert cette étrange montre ? Et si son passé est flou, elle veut assurer à l’humanité un futur où il fait bon vivre, loin de la pollution et de l’égoïsme. Nous avons donc une double intrigue. D’un côté la recherche du passé de Cassandre et de l’autre la volonté de changer le présent pour assurer un futur parfait.

Le final du livre ne m’a pas DU TOUT convaincu. Lire presque 800 pages pour avoir toutes les informations larguées dans un dialogue lors des 15-20 dernières pages… Arf ! Ça fait mal. C’est probablement ce qui m’a le plus dérangé. J’aurai pu passer outre la personnalité de Cassandre, mais un final pareil… c’est décevant.

J’ai découvert par la suite que l’Arbre des possibles, dont il est tant question dans Le Miroir de Cassandre, renvoie à un autre livre de l’auteur. Du coup ce que je voyais comme un détail redondant et agaçant devient une auto-publicité encore plus ennuyeuse.

Dans l’ensemble j’ai été déçue. Cassandre m’a rapidement agacée.. vraiment, je voyais Greta qui donne des leçons à tout le monde à tout bout de champ. L’idée d’un groupe d’individus qui fait capoter des attentats m’a plu mais ça s’arrête là. L’explication du passé de Cassandre ne m’a pas convaincu et ses tentatives pour assurer un futur fabuleux à l’humanité m’ont fait lever les yeux au ciel à maintes reprises. Dommage.

Roman·Young Adult

FANDOM ~ Anna Day

Fandom

Ma note

0,5 / 5

Résumé

Imaginez que vous puissiez vous glisser dans la peau de votre héroïne préférée… Katniss par exemple ! Le rêve, non ?

Du moins, jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que vous êtes incapable de tirer à l’arc ou de grimper aux arbres, et que vous n’avez pas le moindre instinct de survie. Mais pas de panique, vous pouvez toujours choisir de retourner à votre petite vie tranquille de fan, dans le monde réel.

Ce qui n’est malheureusement pas le cas de Violet, coincée dans son roman favoris…

Mon avis

Ce livre commence comme une mauvaise blague : « C’est une brune, une blonde et une rousse etc… »

Je remercie les éditions Pocket Jeunesse et Babelio pour la Masse Critique qui m’ont permis de lire ce livre. Le résumé avait tout pour me plaire. Une idée originale, une promesse d’héroïne « comme moi », Hunger Games prit en exemple… même sans aimer Katniss je me sentais tentée. Je me demande comment j’ai pu être aussi naïve, en ayant lu tant de livres, je devrai savoir repérer les fausses promesses.

Premier soucis, « La danse des pendus », roman dans lequel nos jeunes héros sont envoyés… est mauvais. L’histoire d’amour ne tient pas la route, la société ne tient pas la route, les personnages ne tiennent pas la route. A tel point que j’ai commencé ma lecture en pensant que je faisais face à une satire de roman pour jeunes adultes.

Dans un futur lointain, les humains tels que nous ne sont plus que des esclaves, imparfaits face aux individus génétiquement améliorés qui gouvernent le monde. Les IMPAs servent les INGAs. Une rebelle IMPA (Rose) drague et feint de tomber amoureuse d’un important INGA (Willow) pour lui soutirer des informations, elle en tombe alors réellement amoureuse à tel point qu’elle se fait pendre pour lui, le garçon dit deux trois mots au peuple INGA à propos de son amour pour cette IMPA et POUF, tout les INGAs veulent libérer les IMPAs parce que c’est pas cool l’esclavage… et le viol et la pauvreté et le meurtre etc… No spoil, c’est raconté par Violet dans le premier chapitre. Imaginez une rebelle juive tomber amoureuse du fils d’Hitler et se sacrifier avant que le fils d’Hitler ne clame son amour pour elle et crée une révolution… N’importe quoi. Juste n’importe quoi.

Peut-être que l’auteur a voulu montrer que la perfection est attiré par l’imperfection, qu’être parfait n’est pas une bénédiction, qu’au contraire, c’est ennuyant… mais là encore, c’est très mal avancé.

Deuxième soucis, la crédibilité de l’univers qui entoure « La Danse des pendus ». Ce roman est censé être un succès tel qu’il a été adapté en film ET comble de tout, il est représenté au Comic-Con de Londres à côté de, accrochez-vous, Star Wars et Game of Thrones… Je trouve ça un brin prétentieux pour une histoire aussi bancale et mal travaillée mais bon passons. Même au Comic-Con, là où le roman/film est censé avoir du succès… il n’en a pas ! C’est quand même incroyable. Les quatre héros vont rencontrer les acteurs de Willow et Rose lors d’une convention et il n’y a que 3 ou 4 filles devant eux dans la file d’attente… à croire que le livre lui même ne se prend pas au sérieux. Je veux bien que ce ne soit « que » Londres et non les USA mais il y a toujours plus de 4 personnes à ce genre de convention !

Troisième soucis, les personnages, sont clichés et vides à tel point que je ne me suis accrochée à personne, ce qui est carrément inédit pour moi. Violet, l’héroïne brune qui panique tout le temps et ne sait rien faire toute seule, Alice, la blonde qui est la vilaine de l’histoire (du point de vue de Violet) parce qu’elle est belle et bonne (si si c’est pas une blague), Katie, la rousse qui se fait enfermer dans un château et ne revient qu’à la fin du livre et Nate, le petit frère qui prend la situation au second degré et fait des blagues sur les romans YA… Une belle brochette que nous offre l’auteur. Pour ce qui est des personnages de « La Danse des pendus » je ne parlerais que de Rose, la rebelle IMPA qui lâche son peuple opprimé, tué, violé et j’en passe pour l’amour de Willow, le blond INGA parfait et séduisant qui n’est en réalité qu’un mollusque sans âme dont le seul intérêt est d’être le fils d’un haut placé INGA et d’Ash, le brun IMPA qui est fou amoureux de Rose parce que… bah il fallait bien un brun et un blond autour de l’héroïne.

Les histoires d’amours sont inintéressantes, insipides et ne m’ont pas du tout bouleversées. Violet ne sait plus où donner de la tête. Entre l’acteur de Willow, le Willow du roman original et le Willow qu’elle rencontre, elle a les ovaires qui explosent, ajoutez alors Ash qui est tout gentil et tout mignon et là… il y a un garçon dans chaque coin, ce n’est plus un triangle amoureux pour Violet mais une étoile. Sans parler de sa meilleure amie Alice qui est dingue de Willow aussi, puis étant blonde et bonn- belle, elle est forcément plus attirante que Violet. Le tout donne un beau boxon.

D’ailleurs, la relation entre Violet et Alice est super malsaine. Elles sont meilleures amies depuis l’enfance mais Violet ne trouve RIEN de positif à dire sur Alice. Alice est trop belle, trop gentille, elle attire les garçons, elle ose parler, elle écrit bien etc… un super cliché de Barbie intelligente qui fait que Violet est constamment en train se rabaisser. Elle souffre d’un gros complexe d’infériorité mais reste amie avec Alice parce que ça lui permet d’excuser sa médiocrité. Je trouve ça triste et risible. J’en avais de la peine pour Alice.

Un détail, Alice écrit des fanfictions. J’en ai écrit pendant bien 10 ans, de mes 12 ans jusqu’à avoir la vingtaine et commencer à créer mes univers et mes personnages… Qui peut se vanter d’écrire des fanfictions tellement bonnes qu’elles sont meilleures que le livre original ? Encore une fois, j’ai eu l’impression que le roman se flagellait lui même. Une fille de 16 ans écrit -presque- mieux et a de meilleures idées que l’auteur à succès de « La Danse des pendus » et je ne l’invente pas, c’est ce qui est implicitement souligné dans le livre. « Fandom » porte bien son nom, c’est une fanfiction.

L’explication finale du pourquoi ils se sont retrouvé dans le livre n’a AUCUN SENS. L’auteur nous offre une solution toute faite qu’elle n’explique pas. Sous couverts de termes scientifique mal employés, elle espère nous faire avaler une situation incroyable comme si tout était parfaitement normal. J’aurai aimé qu’elle fasse un choix, de la science même inventée mais assumée jusqu’au bout, ou du surnaturel pur et dur. Là on a un mélange sans queue ni tête.

Dernier point, ce livre a été publié, lu, relu et re relu… je ne tolère pas les fautes dans un livre publié. Là, j’en ai trouvé 5 ou 6. Le dernier en date étant un « ils s’en en vont » ou un problème de ce genre. Ma lecture n’était déjà pas un plaisir, mais ça n’a rien arrangé.

Pour conclure, ce fut une belle déception. L’idée du roman dans le roman est bonne mais il fallait choisir entre explication scientifique (inventée mais crédible) ou du surnaturel pur et dur. Les personnages sont inintéressants, l’univers est mal travaillé et dans l’ensemble je n’ai pas réussi à prendre ce livre au sérieux. J’ai lu une fanfiction avec plus de défauts que de qualités.