Comics - BDs·Jeunesse

LOU ! SONATA, 01 ~ Julien Neel

Ma note

4 / 5

Résumé

C’est marrant qu’une idée puisse naître par hasard, comme ça, n’importe où…

Enfin… Pas n’importe où…

C’est inspirant, ici…

Mon avis

J’ai découvert Lou il y a plus de 10 ans, ou plutôt, j’ai découvert l’adaptation animée toute mignonne à la télévision. Un jour j’ai eu un travail et donc de l’argent, j’ai pu m’offrir les Bds… et découvrir la violence de la vie réelle ! Lou ! est de prime abord une bande dessinée jeunesse mais notre petite blondinette favorite grandie et traverse des crises parfois rudes. Je n’oublierais jamais Richard et ce passage qui m’a laissée bouche bée malgré mes -presque- trente années. Je ne peux que vous conseiller milles fois de lire cette série !

Dans Lou ! Sonata, Lou est une jeune adulte qui emménage dans son premier appartement, découvre une nouvelle ville, une nouvelle école, de nouvelles têtes, un nouveau quartier etc… J’avais beaucoup aimé la première partie avec l’enfance/adolescence de Lou et je ne suis pas déçue par cette suite sur son entrée dans l’âge adulte.

Je me suis faite au style très particulier de Julien Neel et maintenant j’aime me perdre entre ses cases. Dans les premiers tomes on apprenait que Lou admire Boris Vian et je doit dire que je retrouve aisément la poésie et le côté « fantastique » de l’auteur dans l’œuvre de Neel. Ça m’avait frappée avec l’épisode des cristaux à l’époque : un événement incroyable traité de manière banale. J’étais déboussolée au début mais ce côté un peu « fou-fou » me fait dorénavant l’effet d’une bouffée d’air frais. Tout peut arriver et il y a toujours du positif à en tirer ! J’ai aimé retrouver ce côté « incroyable banalisé » dans cette suite.

Si vous aviez été perturbée par la soudaine folie capillaire de Maman Lou alors vous n’êtes pas au bout de vos surprises ici ! C’est une tranche de vie et pourtant je suis allée de surprise en surprise. Beaucoup de sujets son traités avec plus où moins de légèreté. La solitude, la famille, l’éloignement, l’amour, la sexualité, le travail, la mort… Et tout ces sujets semblent naturels, ils arrivent sans forcer, tout est fluide et ça fait du bien ! Merci Julien de nous faire aimer la vie, simple et compliquée à la fois, à travers votre œuvre !

Je crois pouvoir dire assez clairement qu’il faut connaître la première partie « Lou ! » pour comprendre et apprécier cette suite. Les personnages de Fulgor, Jeanne et Marie-Émilie notamment. D’ailleurs j’ai adoré retrouver Marie-Émilie ! C’est une amie importante pour Lou et ici encore elle lui fait découvrir de nouvelles choses et l’aide à grandir.

La fin de ce tome promet une suite et j’ai hâte de mettre les mains sur le prochain volume ! Lou cherchait à commencer une vie d’adulte banale mais depuis le temps qu’on la connaît il semble évident que ce n’est pas dans la « normalité » qu’elle excelle. C’est une jeune femme inventive, rêveuse, maline, qui aime sortir des terrains battus et je suis curieuse de voir ce qu’elle nous réserve !

N’oublions pas de mentionner la bande son et le vinyle Lou ! Sonata sorti à l’occasion de ce premier opus ! Je n’ai pas de quoi lire un vinyle mais j’ai écouté la bande son sur Youtube -oui je sais c’est différent- et c’était plutôt agréable. On retrouve l’ambiance de la BD.

En tant que Lyonnaise aussi je n’ai pu m’empêcher de sourire devant la ville qui accueille Lou dans sa nouvelle vie : Tygre. Un super clin d’œil à la ville de Lyon, même si la ville est assez moquée, c’est pas grave, ça fait plaisir de se sentir proche de notre héroïne !

C’est une très bonne suite qui frôle le coup de cœur. Retrouver Lou et ses proches depuis tant d’années fait chaud au cœur. Le style de Julien Neel est agréable et poétique, un réel moment d’évasion !

Comics - BDs·DC Comics

TEEN TITANS RAVEN ~ Garcia & Picolo

Ma note

4 / 5

Résumé

Raven n’a beau avoir que dix-sept ans, la vie n’a pas manqué de lui infliger son lot d’épreuves douloureuses. La disparition de sa mère adoptive dans un tragique accident de voiture, et l’amnésie totale qui en découla, marquent le début d’une longue et difficile reconstruction personnelle. Recueillie par sa tante de cœur, la jeune femme débute l’écriture de cette nouvelle page blanche à la Nouvelle-Orléans, où d’étranges phénomènes visuels et auditifs commencent à se manifester, en rêve d’abord, puis au sein même de son lycée. Raven est-elle prête à affronter son passé et la noirceur qu’elle sent s’éveiller en elle ? Sa demi-sœur, Max, et le séduisant Tommy Torres seront-ils en mesure de lui apporter le soutien dont elle a besoin ? Une quête d’identité aux frontières du surnaturel.

Mon avis

Je suis une grande fan de Gabriel Picolo. En fait je n’ai jamais vraiment connu l’histoire des Teen Titans mais leur design me plaisait beaucoup. J’ai donc finit par tomber sur des illustrations de Picolo et ce fut le coup de foudre. Alors quand j’ai appris qu’il allait participer à l’illustration d’un roman graphique sur Raven, j’ai sauté dessus !

Mes connaissances sur Raven étaient vraiment faible. J’avais dans l’idée qu’elle avait un lien avec des démons et les ténèbres… ‘voyez, on ne peut faire plus faible. Pourtant je n’ai eu aucun mal à comprendre l’histoire. Le personnage de Raven est particulièrement attachant. Elle apparaît amnésique après un accident de voiture dans lequel elle a perdu sa mère biologique. D’une certaine manière j’ai attaqué ce livre comme elle : sans rien connaître de sa vie d’avant.

Raven est alors recueillie par sa tante, Natalia et sa fille, Max. Si Natalia lui laisse de l’espace, du temps et semble plutôt cool, ce n’est qu’en façade. Très vite il apparaît que Max et elle savent quelque chose à son sujet mais n’en parlent pas devant la première concernée. Max chaperonne Raven la plupart du temps comme si elle pouvait être en danger constamment et Natalia paraît inquiète.

Avant de mourir, la mère de notre jeune héroïne lui avait fait une révélation d’une grande importance et il semblerait qu’elle doive s’en souvenir seule. Sa tante est au courant mais ne divulgue rien avant la fin du roman, j’étais donc dans le flou, comme Raven, et ai découvert la vérité au fur et à mesure à ses côtés. C’était chouette !

Je ne m’y connais pas du tout en ce qui concerne le vaudou, la voyance et le domaine ésotérique dans son ensemble. Très vite Raven va se découvrir des pouvoirs, en particulier le don d’empathie. D’une manière générale ce roman tourne autour de ces sujets et j’avoue que Natalia m’a laissé perplexe plus d’une fois. Je me demandais comment et où elle trouvait ses infos sur les tourments de Raven quand Raven elle même n’y comprenait rien. Ce qui est intéressant ce sont les informations qu’elle donne au fil du livre. Sur le tirage des cartes, l’intérêt des amulettes, les protections demandées aux esprits, les sortilèges vaudou etc… Je n’y connais pour ainsi dire pas grand chose mais je trouve ça particulièrement captivant !

Les dessins sont juste splendides, doux et agréables. Niveau couleurs les teintes sont très froides. Seule Raven est constamment en couleur (même si le noir et le violet prédominent chez elle). La majorité des cases sont en gris. Certains passages sont en couleurs et ce changement les fait sauter aux yeux. Ils ressortent au milieu des autres événements. Certains personnages ont leur apparitions en couleur notant donc leur futur importance. C’est notamment le cas de Max et Tommy, un garçon particulièrement intéressé par Raven.

L’histoire dans son ensemble m’a plu. La fin est très ouverte et promet une suite que je lirai avec plaisir. J’ai vu que Beast Boy avait lui aussi son roman graphique avec Picolo au dessin… Le bonheur sera donc de longue durée !

Comics - BDs·DC Comics

VICTOR & NORA, A Gotham Love Story ~ Myracle & Goodhart

Ma note

5 / 5

Résumé

Victor Fries a un cœur de pierre. À la mort de son frère, sa vie s’est littéralement figée. Ses parents se sont renfermés sur eux-mêmes, et lui n’a trouvé d’autre solution que de noyer sa culpabilité et son chagrin dans ses études scientifiques. À contrario, Nora Faria est pleine de vie. Elle souffre pourtant d’une maladie incurable qui la consume peu à peu de l’intérieur mais, pour elle, hors de question de se laisser abattre. Sa décision est prise : il ne lui reste que peu de temps à vivre, aussi elle compte bien profiter de ce dernier été à Gotham jusqu’au jour de son anniversaire, où elle se donnera la mort. Sa rencontre avec Victor ensoleillera encore davantage ses derniers moments de bonheur intense. Lui-même se surprendra à ressentir à nouveau des émotions qu’il croyait à tout jamais disparues. Les plus belles rencontres sont celles que l’on n’attendait plus, c’est pourquoi le jeune homme va tout faire pour sauver celle qui l’aime, peu importe le prix.

Mon avis

Je crois pouvoir dire que niveau DC Comics… et bien je ne connais pas tant l’univers que ça. J’ai de bonnes bases mais étant surtout fan de Harley et Joker, les histoires et personnalités des autres personnages me sont plutôt inconnues.

Pourtant, la lecture de Victor et Nora ne m’a posé aucun problème. Oserai-je même avouer que j’étais fière de moi en réalisant à la fin que Victor n’était autre que Mr. Freeze ? Certes il a fallu que j’atteigne la dernière page pour le réaliser mais c’est pas mal en sachant que je ne connaissais que le nom de ce personnage et absolument pas sa vie.

Nous retrouvons le grand, le beau, le fort, le talentueux Mister Goodhart à l’illustration et quand je disais que je retiendrai son nom, je ne mentais pas. L’ensemble est tellement beau ! Je peux définitivement dire que je suis fan de son coup de crayon !

Nora est condamnée par une maladie incurable mais souhaitant partir dignement, avec toutes ses facultés et sa lucidité, elle décide que ses vacances en compagnie de son père et son petit frère seront ses dernières. Dès le départ nous savons donc que Nora souhaite mettre fin à ses jours… mais durant ses vacances elle rencontre Victor et cette rencontre va changer pas mal de choses.

Victor et Nora tombent amoureux et passent de plus en plus de temps ensemble. Victor présente ses recherches à Nora et Nora lui parle peu à peu de sa maladie. Il feint l’acceptation mais espère être l’homme qui trouvera un remède à cette maladie dévastatrice… dont on ne connaît pas le nom d’ailleurs.

Après recherches elle semble avoir été inventée pour le personnage de Nora mais du peu qu’on en sait dans ce roman, elle me fait penser à une version violente d’Alzheimer. À plusieurs reprises il est dit qu’elle oubliera et ces oublis vont de sa famille à l’utilisation de ses sphincters. Pour avoir côtoyé la maladie pendant près de 15 ans… ça m’y fait penser. Auquel cas je comprends tout à fait le choix de Nora de vouloir partir de son propre gré, avec toute ses capacités intellectuelles et physiques.

J’ai accroché à la manière dont la maladie de Nora est illustrée. Les passages qui font référence à ses pensées ou à son mal-être en général sont facilement détectable tant le style change. Plus que le style en fait, c’est surtout le ton et les couleurs qui diffèrent. Le roman graphique est principalement froid, bleu et violet, avec une touche d’orange tandis que les passages sur la maladie de Nora osent d’autres couleurs et sont d’une manière générale plus plat et violent. Je me sentais mal pour elle. Un très beau contraste avec les jours heureux qu’elle partage avec Victor, ses amies ou sa famille qui sont plus vivants, plus chaleureux.

Les personnages secondaires sont sympathique. J’ai particulièrement apprécié le père de Nora, ce ne doit pas être facile à vivre pour lui non plus et pourtant il reste droit devant ses enfants. Le petit frère de Nora aussi m’a touché, une petite bulle d’innocence.

Jusqu’au bout j’ai eu envie de voir le résultat des recherches de Victor, le voir convaincre Nora d’attendre, de croire en lui. Je ne voulais pas que l’histoire se termine, tout simplement. Leur relation est belle, saine… je n’ai pas été déçue une seule seconde. J’en vient même à souhaiter une suite avec la « naissance » de Mme Freeze.

Malgré le thème plutôt sombre de la maladie et du suicide, l’histoire d’amour de Victor et Nora est une belle claque. J’ai aimé les suivre et vivre ces vacances avec eux. Une belle découverte que je relirai avec grand plaisir.

Comics - BDs·Jeunesse

LES FILLES AU CHOCOLAT, 01 ~ Sébastien & Merli

Ma note

Déception

Résumé

Cherry Costello, 13 ans, et son père Paddy s’installent chez Charlotte, sa nouvelle compagne, dans une grande maison près de l’océan dans le Sud de l’Angleterre.

Charlotte a déjà 4 filles : Coco, 11 ans, Summer et Skye, les jumelles de 12 ans et Honey, 14 ans.

Cherry qui rêvait depuis longtemps d’avoir une grande famille est heureuse et terrifiée à la fois !

Tout la nouvelle famille va participer à la création d’une fabrique artisanale de chocolats.

Mais la cohabitation ne va pas être aussi idyllique que ça… Cherry craque pour Shay, le petit ami d’Honey

Mon avis

Je me souviens avoir lu le roman, en anglais, il y a un bon nombres d’années déjà. Je suis tombée sur cette BD totalement par hasard, un soir à Carrefour. Pour un passage en caisse je pouvais avoir une bande dessinée à 1€ (suis-je un pigeon ? Un peu, oui.) et en voyant le titre je me suis sentie nostalgique et me suis dis « pourquoi pas ? » car après tout, j’avais bien aimé le roman.

Quelle déception. Ô nostalgie pourquoi dois-je tant souffrir ?

Les dessins semblent assez importants dans une bande dessin’ée et là… j’ai pris une claque. Les poses, les expressions, le découpage… c’est dramatique parce que je ne trouve rien de positif à dire. J’avais l’impression de lire un mauvais webtoon, ou disons un très vieux fan-comic. Les expressions sont figées à tel point que les personnages semblent vide, leurs regards ne renvoient rien. Les sentiments ne sortent pas du papier, le lecteur n’est pas touché.. Les thèmes abordés sont quand même importants : famille recomposée, premier amour, mensonges, difficultés relationnelles etc… et rien ne se dégage des personnages. C’est vraiment dommage.

Pour le découpage, je sais que ça doit être atrocement compliqué de retranscrire un roman entier en 50 pages de BD mais quand en quelques cases et sur un seul dialogue le temps passe de plein jour à pleine nuit… Non. L’important dans ce passage c’était le dialogue et les personnages. Dans le roman ça prends une demie journée mais là il n’était pas utile de montrer le temps qui passe, au contraire, moi ça m’a sorti de ma lecture de voir une case jaune, puis la seconde orange et la suivante bleu nuit… Avec un dialogue je le rappelle.

Pour ce qui est de l’histoire… le problème est que c’est une BD et que pour retranscrire un roman il aurait fallu un roman graphique. Tout va vite, trop vite. Les personnages ne sont donc pas travaillés, tout est survolé. Le pire je pense est le personnage de Honey, auquel beaucoup d’enfants/ados peuvent se raccrocher étant donné qu’elle est la seule de la fratrie à ne pas accepter le divorce de ses parents. Elle refuse de voir Cherry et son père prendre la place de son père biologique. Elle en devient méchante et finit par se mettre Cherry mais aussi sa famille et son petit ami à dos. C’est un personnage très travaillé, aux sentiments houleux comme presque tout les adolescents… et là elle est juste dépeint comme une gamine écervelée et méchante presque sans raison.

Au final même Cherry est ridicule et trop peu approfondie. Elle passe son temps à mentir… et c’est tout. Elle se dit souvent qu’elle devrait arrêter mais ce n’est pas plus mis en avant. Son côté rêveuse, qui vit presque dans son imagination est à peine mentionné. À un moment donné ce problème est exposé et je m’attendais à des répercussions… mais il n’y en a aucune. Alors que justement, c’est une bd jeunesse, c’est un sujet important qui aurait mérité d’être mis en avant.

Tout ça illustre parfaitement ce que je dis souvent : « Ce n’est pas parce que c’est pour la jeunesse que ça doit être mal fait. ». Le public visé est jeune, certes, mais jeune ne veux pas dire aveugle. Je vois souvent ça à l’école : on découpe de travers, on ne colle pas droit, on colorie en débordant mais « Roh, ça va, c’est pour des gosses »… et bien non, tout le monde à le droit à de beaux ouvrages. Lectrice depuis le CP, je suis peut être pointilleuse mais étant donné le travail que demande un livre, autant donner le meilleur de soi-même pour le finir et ce quel que soit le public, non ?

Ce premier tome de la version BD de Coeur Cerise est une immense déception. Je ne m’attendais pas à ça. Des dessins sans émotions, des personnages creux et un découpage à retravailler. Je ne lirais pas la suite et suis presque triste de voir que de jeunes lecteurs vont se contenter d’une BD « bof » quand tant de merveilles existent.

Comics - BDs

CATWOMAN, under the moon ~ Myracle & Goodhart

Ma note

5 / 5

Résumé

Si la vie a appris une chose à Selina, c’est qu’elle est bien plus forte qu’elle ne le pensait. Pendant près de quinze ans, elle a dû faire avec les choix amoureux de sa mère, tous plus désastreux les uns que les autres. Mais Dernell, le dernier beau-père en date, tient vraiment la palme d’or : violent, misogyne, porté sur la bouteille… Impossible pour elle de rester une seconde de plus sous le même toit que cet homme. Selina découvre cependant que vivre dans la rue est loin d’être plus facile. Entre bonnes et mauvaises rencontres, la jeune femme devra faire des choix, car si le confort est parfois tentant, est-elle vraiment prête à tout pour l’obtenir ? Faire partie d’un groupe implique-t-il nécessairement de perdre son indépendance ? Selina Kyle trouvera peut-être comment survivre au quotidien, mais trouvera-t-elle comment devenir quelqu’un de bien ?

Mon avis

Urban Comics a lancé une collection : Urban Link qui se focalise sur l’adolescence des personnages de DC, avec une vision moderne et donc des thèmes assez actuels. Ici, c’est l’adolescence de Selina (Catwoman) qui nous est proposée. Ce sont d’abord les dessins qui m’ont attirés et je dois dire que je vais retenir le nom d’Isaac Goodhart dans un coin de ma tête !

Plusieurs thème sérieux sont évoqués, tels que la violence et le harcèlement. J’ai trouvé intéressantes les 4 pages d’informations, de numéros de téléphones etc… qui proposent une aide et une écoute aux lecteurs qui pourraient être concernés.

Nous sommes immédiatement plongé au cœur du sujet avec la première phrase de ce roman graphique : « Je ne voudrais pas avoir l’air de me plaindre, mais ma vie est pourrie. » et effectivement je n’envie pas la vie de Selina adolescente. Sa mère collectionne les mecs, tous plus beaufs et violents les uns que les autres. Le dernier en date, Dernell, est le pire de tous… et il s’accroche ! Après deux longues années à supporter ses coups, ses insultes et ses sautes d’humeur, Selina décide de quitter sa maison et fuit, car après tout rien ne peut être pire que de partager le toit de cet homme.

Plusieurs personnages font leurs apparitions. Des amis de lycée d’abord, nous présentant l’héroïne comme une marginale. Elle n’a que deux amis mais les défend bec et ongles et se fiche du reste. Puis viennent les rencontres dans la rue, suite à son départ, qui vont changer la vie de Selina et l’aider à devenir Catgirl (ce roman traitant de l’adolescence de Catwoman, elle est désignée ici comme Catgirl et aussi bête que cela puisse paraître, je trouve ça adorable).

Je tiens à noter que Bruce Wayne (bah oui, forcément qu’il est là) m’a paru attachant. Je suis loin de l’apprécier habituellement mais là… est-ce le fait qu’il soit adolescent et particulièrement important dans l’histoire de Selina qui fait que je m’y suis attachée ? En tout cas sa présence était comme une bouffée d’oxygène !

Sous certains angles je me suis sentie proche de Selina. Solitaire de nature mais qui tente de se fondre dans des groupes, qui cherche sa place etc… J’ai adoré la suivre dans cette aventure, et découvrir de nouvelles têtes de chez DC.

En plus de la « fugue » de Selina, une affaire de meurtre et un vol en bande organisée rythme ce roman graphique. Il y a tellement de tueur en série chez DC que je ne saurais dire si la terreur qui plane sur Gotham dans Under the Moon est tirée de l’univers ou inventée pour l’occasion. Dans tout les cas bien que sachant qu’il allait se passer quelque chose, j’ai tout de même été surprise et particulièrement inquiète pour un personnage.

C’est ce qui m’a plu aussi, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et j’ai été surprise du début à la fin. Chaque action en entraîne une autre et je ne me suis pas ennuyée une seconde !

Ce roman graphique frôle le coup de cœur. C’était agréable de redécouvrir Selina et Bruce en deux adolescents. Le style d’Isaac Goodhart est magnifique ! Je vais suivre cette collection de près et, qui sait, peut-être rencontrer de nouvelles pépites !